AccueilBlogLe textile Africain : une tradition millénaire
Le textile Africain : une tradition millénaire
Date de publication
Date de mise à jour
Auteur de la publication
Julian
Etoffes et société
Les tissus font partie intégrante de ces différents savoir-faire qui sont propres à chaque culture. Essayer d’énumérer chacun des tissus traditionnels africains serait quasi-impossible. Cependant, et sans grande surprise, certaines étoffes sont aujourd’hui mondialement connues.
Ce sont ces différentes étoffes qui nous intéressent aujourd’hui dans la mesure où elles représentent un savoir-faire ancestral et sont, peut-être, déjà présentes chez vous sans même que vous ne le sachiez. À travers cet article, nous allons déjà décrypter d’où viennent ces différents textiles, car l’Afrique est un continent gigantesque. Où peut-on trouver certains textiles, et surtout pourquoi là-bas ?
Puis, il est important de se pencher sur le pourquoi de cette production. En effet, il est important de souligner que le pagne africain est un art, parfois même un privilège accordé à certaines « castes » de la société. Il est également important de souligner qu’il véhicule un langage visuel très fort. Pour finir, nous nous pencherons sur la fonction du vêtement et son rôle dans la culture, ce qu’il représentait avant, ce qu’il peut représenter aujourd’hui encore, et ce qu’il représentera dans le futur, dans nos sociétés modernes qui mélangent toutes les influences.
1 – Textiles Pluriels
Nous l’avons déjà mentionné plus haut, l’Afrique est un grand continent. Pas seulement en superficie, mais également en matière de culture. En effet, même si la tradition orale est de rigueur pour transmettre l’Histoire et les coutumes du continent(notamment avec les griots en Afrique de l’Ouest, mais également avec la tradition ancestrale du conte africain), il existe d’autres manières de transmettre le savoir-faire, et ce, à travers l’art et l’artisanat.
De la poterie à la tapisserie en Afrique du Nord, en passant par la teinture indigo au Sahel ou encore la maîtrise des perles en Afrique Australe, chaque région, chaque pays de ce grand continent qu’est l’Afrique regorge d’un savoir faire inhérent à chaque peuple. Ce qui le définit partiellement mais qui raconte également son histoire, comme pourrait le faire le griot.
Nous vous proposons ici une carte des textiles africains. Ce découpage est non exhaustif mais représente déjà bien la pluralité des tissus africains. Là où la plupart des personnes s’imaginent que le wax que nous utilisons sur nos Wibes est purement africain, on peut bien voir qu’il n’est africain que d’adoption. Pour plus d’infos, nous vous proposons de vous référer à notre article dédié au Wax.
Sur cette carte, ce qui frappe en premier, c’est une abondance de couleurs ! Les tissus colorés sont en effet ce qui représente le mieux l’Afrique. La couleur comme manière de s’exprimer ! Cette couleur, ces couleurs sont obtenues grâce à des pigments naturels, très souvent présents en abondance et qui permettent une production locale en flux tendu.
Prenons par exemple l’indigo du Sahel. Cette couleur bleue intense est extraite des feuilles d’un arbuste appelé indigotier. Celui-ci est réputé très robuste car pouvant résister à des températures basses (jusqu’à -15°C) et à des fortes chaleurs (40°C). C’est donc une plante qui peut facilement se cultiver sur des terres presque arides, comme la bande sahélienne en Afrique, à condition que le sol soit bien drainé. Les feuilles de l’indigotier sont séchées, pilées, compostées, et placées dans des cuves avec des matières organiques afin d’en provoquer la fermentation. Puis est ajouté du charbon de bois pour libérer le pigment. Enfin, en dernière étape, l’oxydation permet, au bout d’un moment, de donner cette couleur bleue si distinctive que l’on connaît tous. Des fils de cotons sont alors teints, et des tisserands réalisent des bandes de toiles avec ces fils. C’est l’assemblage des ces bandes qui crée l’étoffe indigo.
L’indigo est un pigment assez facile à produire. Sans surprise, la teinture indigo est utilisée dans plusieurs régions d’Afrique, et aussi en Asie d’ailleurs ! Mais il est surtout présent dans la région sahélienne, sûrement à cause des conditions climatiques difficiles qui ne permettent pas une culture abondante d’autres ressources qui pourraient servir de pigments pour le textile. Il est donc normal qu’il soit plus présent dans cette région qu’ailleurs.
D’autres textiles qui utilisent l’indigo sont par exemple le Shweshwe en Afrique du Sud(que l’on utilise sur nos N’Zassa Ocean), le pagne Baoulé en Côte d’Ivoire ou encore le Faso dan Fani au Burkina Faso. Ce sont des étoffes un peu plus complexes notamment en matière de couleurs. Cependant, comme mentionné un peu plus haut, ce qui va vraiment favoriser la production d’une étoffe dans une région, ce sont évidemment les ressources que l’on y trouve, et nous pouvons illustrer cela à travers divers exemples :
Dans le bassin du Congo, deuxième poumon de l’humanité, a été développé plusieurs textiles à partir du Raphia. Le N’Tchak, pagne ancestral et traditionnel nous venant de l’ethnie Kuba, et son cousin le velours du Kasaï, plus récent, était quant à lui fabriqué avec des écorces d’arbres battus. Ces textiles ont malheureusement été abandonnés au profit du Raphia, plus fin et plus doux. L’utilisation du Raphia ici, dans cette région, fait sens car le bassin congolais est une région tropicale qui abrite le 8e fleuve le plus long du monde (le fleuve Congo). Ainsi, il y est présent en abondance.
De même, il est impossible de ne pas mentionner le Nil qui a donné naissance à la fine fleur du savoir-faire en matière de tissage du coton. On retrouve des traces de culture du coton dès le IIe siècle, et ce dans plusieurs pays, de l’ Egypte jusqu’en Nubie ! C’est donc une culture presque doublement millénaire qui, jusqu’aujourd’hui, donne au coton égyptien des propriétés et une douceur incomparables. Cette étoffe est devenue une étoffe de luxe, mais son développement, ici encore une fois, n’a été possible qu’en raison du climat méditerranéen en Egypte et tempéré en Afrique australe. Ce qui permet une culture abondante du coton. Au Kenya, il existe également une variation du coton égyptien, toute aussi douce, c’est le Kikoy (qui signifie Pagne en Swahili), traditionnellement porté par les Masaï.
Vous l’aurez compris, l’Afrique regorge de ressources localisées à des endroits différents. Les peuples ont su tirer profit des différentes contraintes que leur imposait l’habitat dans lequel ils vivaient, et développer des étoffes qui répondaient à leurs besoins, mais pas seulement.
En effet, les étoffes répondent à une fonction principale, qui est de se vêtir, mais à travers le temps, certains textiles sont vite devenus des façons de se démarquer, et de montrer son rôle dans la société.
D’autre part, les personnes qui ont la charge de produire ces étoffes sont au même titre que les ébénistes, conteurs et anciens, une « caste » à part entière. Ils ont su développer des savoir-faire qui sont garants de la qualité de tel ou tel textile, et sont aussi les gardiens d’une culture parfois millénaire qui se transmet de mère en fille ou de père en fils depuis des générations.
2 – Art & Traditions
L’Afrique, c’est la tradition orale, la coutume racontée par le conteur, le mystique expliqué à travers des histoires, et les moments de labeurs synchronisés avec le chant. C’est par ailleurs le chant que les travailleurs réduits en esclavage dans les champs de cotons Américains (appelé negro spiritual) qui a donné naissance respectivement au blues, au gospel, et au jazz ! Mais trêve de digressions, et retour en Afrique !
Le langage, c’est la clé pour le développement d’une civilisation, et on distingue plusieurs types de langage : le langage parlé (la langue comme forme de communication), le langage écrit (comme l’expression d’émotions, de sentiment et d’histoires à travers des mots écrits) et le langage visuel (comme expression visuelle d’une histoire ou d’un événement, à travers l’art). De ces trois différents langages, c’est le langage visuel qui est le plus direct, et c’est d’ailleurs pour cette raison que les premières traces de civilisation, plus ou moins développés, sont du langage visuel : la grotte de Lascaux, avec les dessins sur les murs et bien plus tard, la civilisation égyptienne avec les hiéroglyphes (bien que les hiéroglyphes peuvent être considérés comme du langage écrit, ils illustrent bien à travers un dessin l’expression d’un objet ou autre… comme un emoji 😉)
Ndop chez les bamiléké
Le textile, à travers le temps, a très vite su s’illustrer comme un marqueur temporel ou hiérarchique dans une société, et donc du langage visuel à proprement dit. Ce tissu en coton à une, parfois plusieurs significations. Dans certaines cultures, nous avons pu voir une classification hiérarchique des individus à travers le textile. Par exemple, en Afrique centrale (Cameroun et Nigeria) chez les Bamiléké, le Ndop ou encore Wukari du Nigeria, est une étoffe destinée à la royauté, pour être portée en tenue d’apparat, et réservée presque exclusivement à des cérémonies funéraires ou secrètes. Ainsi, voir quelqu’un porter du Ndop chez les bamiléké représentait d’abord son rang social, mais pas seulement : il peut également raconter une histoire.
Textile indigo
En effet, c’est grâce à sa méthode de fabrication : la teinture de fils de cotons (avec de l’indigo, bien sûr) à la réserve, similaire au Tie and dye de nos jours. Il faut savoir que la couleur bleue à déjà une symbolique forte, celle de représenter les forces spirituelles, en plus de symboliser le ciel et la mer.
On peut retrouver aujourd’hui des traces de ce textile datant du XVe et XVIIe Siècle, toujours avec ce même procédé de fabrication ancestral, qui permettait de faire des dessins dessus, et de représenter des choses simples comme la lune, les étoiles etc… et d’autres choses bien plus complexes.
Certains dessins représentaient des valeurs(la spirale représente la solidarité, le serpent à deux têtes la sagesse de la force royale et de la féminité par exemple…) ainsi, lorsque vous voyez une femme bamiléké portant un ndop avec des dessins spécifiques dessus, il est possible de décrypter non seulement sa hiérarchie, mais aussi les valeurs qui lui sont attribuées, et tout cela sans même lui avoir adressé la parole.
D’autres textiles sont également exclusivement destinés à la royauté, comme certains Kente avec des fils dorés originaires du Ghana et de la Côte d’Ivoire chez les Akans, ou encore le N’Tchak au royaume Congo.
Chez les Dogons tout particulièrement, ethnie aujourd’hui présente au Mali, on peut observer que le textile possède de vraies valeurs spirituelles. En effet, le textile Dogon, qui peut ressembler à un N’dop par ailleurs, renferme une véritable composante symbolique : il est surtout utilisé dans un contexte spirituel et religieux. Le pagne traditionnel Dogon est une étoffe chargée de spiritualité, censée faire le pont entre notre monde et le monde des esprits. Il sert par exemple, lorsqu’il orne un temple ou une maison, à protéger des mauvais esprits ou encore à favoriser la venue d’esprits bienveillants pour favoriser l’agrandissement de la famille. Autrement, il peut aussi aider un défunt à se vêtir dans le royaume de l’au-delà lorsque l’étoffe est placée sur sa sépulture.
Vous l’aurez compris, tout est une question de dessins, de symbolique, et du pourquoi on crée l’étoffe.
De nos jours, le textile Africain été désacralisé pour être mieux commercialisé. C’est ainsi que certains textiles possèdent des dessins qui ne sont plus vraiment représentatifs de la valeur spirituelle qui y était autrefois présente, mais surtout de la marque des différents artistes qui développent ces tissus.
Bogolan
Le Bogolan par exemple, ou encore appelé Mud Cloth, présent chez les Bambara au Mali, en Guinée, en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso et au Sénegal, est un style d’étoffe aux couleurs plus sobres (brun, noir, blanc) développé et commercialisé dans les années 1970 au Mali qui se veut plus commercial par son approche picturale totalement désacralisée. Les motifs y sont présents pour des raisons principalement esthétiques et peuvent parfois représenter le village où il a été produit ou encore l’artiste qui l’a créé, rien de plus. C’est son utilisation commerciale par des stylistes comme Seydou Doumbia dans les années 1980 ou encore l’utilisation répandue en décoration d’intérieur qui a participé à l’essor de ce textile et à contribuer à son essor au niveau mondial.
Pour résumer, le textile africain a tout d’abord été développé comme un produit qui répondait à un besoin. Puis, il a évolué et est devenu un véritable langage à part entière dans certaines cultures et a comporté une forte valeur symbolique, parfois religieuse et mystique, avant d’en être désacralisé aujourd’hui au profit d’une utilisation plus commerciale qu’autre chose. C’est d’ailleurs peut être une des raisons pour lesquelles le Wax est aujourd’hui aussi présent en Afrique subsaharienne : Certains dessins qui possèdent une histoire particulière (l’oeil de ma rivale, tu sors je sors, etc….), l’utilisation du Wax en tant qu’uniforme dans des cérémonies religieuses, ou encore certaines variantes de pagnes qui sont utilisées pour des cérémonies funéraires (pagne noir & rouge au Ghana) Toutes les composantes du mysticisme et des traditions africaines sont présentes aujourd’hui dans l’utilisation du Wax, elles le sont juste plus légèrement, et dans un but commercial.
Kente
3 – Héritage & Tragédie
Aujourd’hui, quel est l’héritage des textiles africains ? qu’en a-t-on fait ? et surtout que peut-on prévoir pour l’avenir ? Ce sont toutes les questions qui se posent aujourd’hui lorsqu’il s’agit de l’Afrique et de ses textiles. Pour tenter d’y répondre, nous pouvons d’abord nous plonger dans le passé, et tenter d’analyser pourquoi certains textiles se sont retrouvés en Afrique avant de se projeter dans l’avenir et d’essayer de définir les utilisations futures, à partir de ce que nous possédons aujourd’hui.
Tout d’abord, il est important de souligner que le textile est comme tout autre bien fabriqué par l’homme : il suit les routes commerciales. Cependant le textile ne s’est pas seulement servi des routes commerciales pour se faire connaître, il a aussi été une monnaie d’échange!
Les carrés de raphia, au même titre que les cauris étaient déjà utilisés comme monnaie au royaume Kongo au XIVe siècle, et au Sahel les bandes de gabak (coton écru) étaient utilisées comme monnaie d’échange pour les gros paiements. Saviez-vous que le gouvernement français, au XIXe Siècle, payait une partie du salaire de ses officiers en pagnes teints à l’indigo. Ces soldats, circulant dans la région du fleuve Sénégal, pouvaient ainsi régler leurs achats sur place. De plus, lors de cérémonies telles que les mariages, des étoffes sont échangées par les familles en gage de dot.
Bandes de Gabak à la Monnaie de Paris
Ce n’est pas une surprise que cette dernière tradition soit aujourd’hui toujours d’actualité lors de mariages traditionnels. En effet, la famille de la future épouse donne une liste à l’autre famille qui comprend divers biens qui correspondent au besoin de cette famille, ce peut être des animaux (boeuf, chèvre, dindons…), des denrées (riz, sel, huile…), de l’alcool (vin de palme, gin…) et des étoffes ! C’est la dot, que la famille du futur marié devra apporter le jour du mariage pour s’assurer de rentrer chez eux avec un nouveau membre dans leur famille. Même si cela peut paraître surprenant, ce sont ces valeurs et ces traditions qui donnent à l’Afrique son côté attrayant, mystique, chaleureux et original, et ces traditions, transmises aux plus jeunes d’entre-nous, continueront encore pendant longtemps, indépendamment de la signification et du déroulé de la conception occidental d’un mariage. C’est le charme de l’Afrique, aussi, dans le futur pourrons-nous voir un essor de ce type de mariages, comme c’est le cas au Nigeria ou au Ghana, où le mariage traditionnel est bien plus important que le mariage civil, mais aussi pourrons-nous voir un essor de plus de cérémonies traditionnelles, comme des initiations à certains rites, de plus en plus répandus.
Les routes commerciales ont vraiment favorisé les échanges, et quand bien même l’Afrique à été meurtrie de ces échanges, elle a également pu acquérir des techniques et procédés d’industrialisation qui ont permis une fabrication moins coûteuse des échanges. Aujourd’hui, plusieurs usines locales fabriquent du textile 100% Africain (comme l’usine de l’entreprise Uniwax en Côte d’Ivoire, usine qui produit entre autres le wax que nous utilisons sur nos Wibes ). La résultante de cette industrialisation est la production à plus grande échelle des différents textiles les plus réputés d’Afrique :
Les étoffes en Coton d’Egypte
Le shweshwe en Afrique du Sud
Le Kikoy au Kenya
Les Ndop, Kente, tissus dogons en Afrique de l’Ouest et Centrale
Malheureusement, certains autres tissus, par leur procédé de fabrication, restent encore à l’état d’artisanat (comme le pagne baoulé ou le véritable Bogolan du Mali), ceci à au moins eu un effet positif, c’est des les rendre rares et coûteux. Cependant dans un futur proche, nous pouvons imaginer une industrialisation de ces procédés de fabrications afin de participer au développement de ces étoffes et contribuer en même temps à la préservation de ces traditions ancestrales. C’est une solution viable qui peut profiter à l’Afrique en créant des emplois tout en préservant un savoir-faire. D’autre part nous pourrons dès lors imaginer un cercle vertueux de création de tendances proposé à l’Afrique, qui va tantôt chercher des modes en Afrique australe, tantôt en Afrique du Nord, pour finalement créer une unité en Afrique.
Ce peut être le rôle de jeunes créateurs africains, qui vont être capables, sans être taxés d’appropriation culturelle, d’innover, et de confectionner un prêt-à-porter moderne destiné au marché africain, en y incorporant un choix de tissus et imprimés originaux. En d’autres mots, une vraie couture africaine, inspirée et dynamisée par une vague de retours aux traditions conjuguée à un modernisme sans précédent.
Toutes ces projections sont en cours heureusement, grâce à la volonté de ne pas perdre une tradition parfois millénaire qui caractérise chaque région africaine. Ces différents développements prennent du temps, mais l’espoir qu’un jour, trouver du shweshwe au Maghreb soit aussi facile que d’acheter un bogolan et se faire livrer dans le Maryland aux USA. Celanous permet à tous, acteurs de la diaspora africaine, de mettre chacun sa pierre à l’édifice.
Conclusion
Le textile Africain est aussi riche que les peuples qui composent ce continent. Il est même à l’image de chaque peuple qui y vit, en d’autres mots, c’est son identité culturelle. Nous avons pu voir qu’il partage tous les pans de la civilisation, tantôt utilisé comme marqueur social, religieux, spirituel ou tout simplement commercial. Le textile est présent partout, et sous toutes ses formes. Et même si la base est souvent les fils de cotons, nous avons pu voir que l’habitat conditionne beaucoup la production textile d’un peuple. Aussi, c’est l’originalité et la rareté d’un textile qui le rend précieux, mais cela à pour effet pervers de le rendre méconnu, et pour l’Afrique, il est peut-être l’heure de prendre la voie du développement de son tissu industriel textile afin de préserver chaque savoir-faire, chaque tradition, et de les rendre connus de tous.